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Carbone

Carbone incorporé

 

Le carbone incorporé (ou intégré) correspond à la quantité de carbone libérée par l’extraction, la fabrication, le transport, l’assemblage, l’entretien, le remplacement, la déconstruction, la démolition et la fin de vie des matériaux et des systèmes qui composent un bâtiment.

Il fait référence à l’empreinte carbone créée par le bâtiment tout au long de son cycle de vie, hors les émissions dues au fonctionnement et à l’exploitation du bâtiment (que l’on nomme carbone opérationnel). 


Les phases d’émissions du carbone incorporé en détail :

  • Phase de production : approvisionnement en matières premières, transports, fabrication…
  • Phase de construction : transports, processus de construction et d’installation…
  • Phase d’utilisation : entretien, réparation, remplacement, rénovation…
  • Fin du cycle de vie : déconstruction, démolition, transports, traitement des déchets, élimination… 

Selon le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, ces phases représentent entre 60 et 90% de l’impact carbone total pour un bâtiment ayant une durée de vie de 50 ans.

 

Pourquoi le carbone incorporé est un sujet crucial ?

Dû à un cadre normatif et réglementaire ambitieux en France visant à créer un cercle vertueux pour atteindre les objectifs, les bâtiments sont plus performants thermiquement et émettent moins de carbone en phase exploitation. Ce qui proportionnellement donne un poids de plus en plus important au carbone incorporé. L’efficacité énergétique contribue en effet à réduire les émissions du carbone opérationnel, soulignant de fait que les matériaux et les équipements, en raison de leur poids carbone, occuperons à l’avenir une place cruciale en matière de carbone incorporé. 

 

Réduire le carbone incorporé : la nécessité d’une approche systémique


Beaucoup de solutions sont et restent encore à considérer pour réduire le carbone incorporé. Les enjeux de décarbonation des bâtiments sont aujourd’hui au cœur des politiques nationales en vue des objectifs 2050. C’est un défi multidimensionnel qui nécessite une approche holistique qui tient compte de la complexité des systèmes urbains et des contextes locaux.

Ces sujets sont complexes et exigent des approches transverses et collaboratives. Il est nécessaire d’éviter les solutions trop simplistes, dont la portée et les effets mal évalués à moyen ou court terme pourraient s’avérer contre-productifs.

Une approche systémique est nécessaire (combinant plusieurs approches et systèmes) pour limiter l’effet de silos et proposer une vision harmonisée des objectifs auprès de l’ensemble des acteurs.

Les champs concernés sont nombreux et doivent répondre aux problématiques d’aménagement : entre construction, démolition, réhabilitation, ou rénovation en intégrant la maintenance des bâtiments pour éviter leur dégradation et améliorer leur durabilité, leur flexibilité, sans négliger leur réversibilité.
 

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