Face aux objectifs de neutralité carbone prévus pour 2050, la décarbonation des bâtiments devient pressante. L’amélioration des performances énergétiques du parc bâti français passe par une nécessaire réduction des besoins énergétiques de ces bâtiments. L’acte de rénover est alors au cœur de ces ambitions pour lutter contre les « passoires thermiques » et la précarité énergétique.
L’idée de « massifier » la rénovation énergétique doit permettre de définir un processus pouvant être facilement duplicable d’un chantier à l’autre. L’idée étant de pouvoir globaliser un ensemble de pratiques, de rassembler collectivement les parties prenantes autour de ces mêmes process, et de l’usager, décideur final de l’acte de rénover. La massification de la rénovation implique donc une mise en marche coordonnée de tout cet écosystème, et ce, dans un objectif de réponse aux objectifs nationaux de transition énergétique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
L’appréciation de la dynamique de rénovation des logements en termes de rythme (nombre de rénovations annuelles), d’ampleur (profondeur des travaux en matière de gain de performance) et de qualité (structuration d’une offre globale de rénovation à des prix compétitifs) doit répondre à ce défi qu’est la massification de la rénovation énergétique, en généralisant des rénovations réellement performantes atteignant, ou s’approchant, du niveau BBC.
Dans un second temps, la massification de la rénovation énergétique peut également permettre de considérer une échelle plus grande qu’un simple bâtiment. Car la généralisation de pratiques, solutions techniques, organisationnelles ou financières, appliquée à un ensemble de bâtiments/copropriétés/quartiers présentant des caractéristiques communes, permettra de dupliquer aisément, et donc de massifier, la rénovation énergétique associée.