Des signes de condensation tels que auréoles et taches de moisissures peuvent être le plus souvent visibles dans les logements dans les endroits froids et faiblement ventilés. Ils peuvent avoir de des répercussions sur le plan de la santé et du confort des occupants, mais aussi au niveau de la conservation du bâti.

Comment se forme la condensation ?

L’air ambiant contient une certaine quantité de vapeur d’eau provenant de plusieurs facteurs (évaporation des eaux terrestres, respiration animale et végétale, ainsi que des activités humaines (cuisson, douche…). On l’appelle l’humidité relative.

A une température et une pression donnée, l’air ne peut contenir qu’une quantité limitée d’eau sous forme de vapeur.

Si la pression de la vapeur d’eau atteint sa valeur maximale, il y a saturation de l’air et on parle de pression partielle à la saturation, ou de pression saturante.

Si la pression partielle de la vapeur dépasse la pression de vapeur saturante, il y a donc liquéfaction ou condensation.

La condensation est donc la transformation en eau liquide de la quantité excédentaire de vapeur d’eau contenue dans un air saturé. Cette quantité maximale croît avec la température.

La température de rosée de l’air est la température à laquelle l'humidité (vapeur d'eau) d'une masse d'air donnée devient saturante, c'est-à-dire commence à se condenser (en gouttelettes d'eau), sous pression constante.

L’humidité générée au quotidien

Lorsque l'on respire, prend une douche ou un bain, lorsque l'on cuisine on génère de l’humidité sous forme de vapeur d’eau. Le confinement des habitations, le calfeutrage des ouvertures (doubles vitrages), le manque d’aération entraînent une forte augmentation du taux d’humidité avec des risques importants de condensation. La plupart de cette humidité est évacuée par les systèmes de ventilation, à condition qu’ils existent et soient efficaces.

On distingue deux types de condensation :

• Superficielle 

Dès que la température des parois est inférieure à la température de rosée de l’air ambiant, il y a condensation. En période de chauffage, les vapeurs tendant à s’équilibrer, les parois froides et     les pièces non chauffées seront humides sans produire de vapeur supplémentaire. Dans le cas ou de la vapeur est produite dans des pièces chauffées ou plus chaudes, les locaux non chauffés seront très humides et sujet à la condensation superficielle sur les parois froides.

• Interne

Les molécules de vapeur d'eau traversent les pores des matériaux. Plus la porosité d’un matériau est élevée (pores ouverts) et mieux se font les échanges (migration de l’eau par capillarité). Contrairement à la condensation superficielle, la condensation interne n’est pas visible. Il va se créer dans les matériaux des zones "mouillées" qui affectent la performance thermique et augmente le flux de chaleur vers l’intérieur, sans parler de la dégradation subit par les matériaux.

De plus, structure interne du matériau peut favoriser plus ou moins la perméabilité à la vapeur d'eau. Certains matériaux sont très hydrophiles, et absorbent l'eau mais ne laissent pas passer la vapeur d'eau, d'autres sont imperméables à l'eau liquide mais pas à la vapeur d'eau. Certains encore sont imperméables à tout échange de fluide qu'il soit gazeux ou liquide.

Exemple : il y a moins de risque de condensation interne lorsque, de l'intérieur vers l'extérieur, les matériaux sont de plus en plus perméables à la vapeur d'eau.

Point de vigilance :

Passé un certain stade de gravité, ces dommages sont souvent confondus par les occupants avec des fuites ou des infiltrations.