Base de connaissances

Confort d'été

Confort d'été : définition

 

Météo France estime que la fréquence des vagues de chaleur pourrait doubler d’ici à 2050, et ces épisodes seront encore plus marqués en fin de siècle, avec des températures plus élevées et d’une durée plus longue. Dès lors, ne pas adapter les bâtiments aux nouvelles conditions climatiques reviendrait à compromettre la santé des occupants et plus particulièrement celle des personnes fragiles comme les enfants (cf les effets de la chaleur sur le corps humain/ focus enfant).

 

Réchauffement climatique et adaptation des bâtiments 

S’interroger sur le changement climatique et ses effets sur le secteur du bâtiment est indispensable pour anticiper les défis futurs, protéger le patrimoine, assurer le confort des occupants, optimiser les investissements et contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Beaucoup de bâtiments ne sont pas adaptés et leur conception face aux surchauffes a trop longtemps été négligée.

Pour limiter l’impact du réchauffement climatique sur les bâtiments, plusieurs éléments doivent être pris en considération pour maximiser les effets :

  • Tenir compte de l’environnement direct d’un bâtiment : urbanisé avec phénomène d’îlots de chaleur urbain ou présence de végétalisation, emploi de l’eau, etc.

  • Tenir compte de la structure et de l’enveloppe du bâtiment : orientation, pièces traversantes avec des ouvertures en opposition, choix des matériaux, protection solaires et isolation performante, etc.
  • Tenir compte des systèmes technologiques déjà existants : ventilation mécanique ou naturelle, gestion automatisée ou non des protections mobiles, puits géothermiques, etc.

L’optimisation du confort d’été passe par l’intégration de solutions techniques variées, qui doivent s’anticiper dans le cadre de projets neufs ou de rénovation. 

 

Mieux appréhender le confort d’été 

Deux éléments sont à considérer dans la recherche d’un meilleur confort d’été :

  • Limiter la montée en température du bâtiment : protections solaires en paroi vitrées, murs / toitures végétalisé(e)s, isolation des parois opaques, travail sur l’inertie du bâti, systèmes de ventilation naturelle, surventilation nocturne, surfaces claires, etc. ;
  • Limiter la consommation énergétique de rafraîchissement via des solutions économes en énergie qui permettront de préserver le confort : systèmes de ventilation, brasseurs d’air, géocooling, rafraîchissement adiabatique, puits climatique, etc..

Ces techniques permettent de conserver, hors canicule, une température intérieure acceptable tout en étant peu ou pas consommatrices en énergie. Elles réduisent donc les besoins énergétiques des bâtiments en retardant le recours à des systèmes actifs (climatisation). Il existe également des solutions dites de rafraîchissement passif.

Dans le neuf, le confort thermique d'été est pris en compte grâce à RE2020. En revanche, la rénovation énergétique des bâtiments a longtemps été envisagée avec une logique « hiver » (réduire les besoins de chauffage) sans systématiquement adopter une vision globale. Pour éviter que la rénovation énergétique n’ait des effets contre-productifs sur le confort en été, il est essentiel d’adopter une approche qui tienne compte à la fois de l’efficacité énergétique et du confort thermique saisonnier toute l’année (cf les stratégie de rénovation intégrant le confort d’été).

Comportement 

Au-delà des spécificités architecturales et matérielles, le confort thermique d’été relève également de l’évolution des pratiques et des comportements. Les solutions techniques, aussi performantes soient-elles, ne suffisent pas à garantir un environnement de travail ou de vie optimal pour les occupants si elles ne s’accompagnent pas d’une sensibilisation et d’une gestion efficace des équipements.

Dans un premier temps, une meilleure compréhension des sources de chaleur et les facteurs qui les amplifient permet de mieux aborder les solutions envisageables et les gestes d’amélioration (cf les sources d'inconforts dans un logement). L’accompagnement des occupants, qu’il s’agisse des utilisateurs ou des équipes de maintenance, et leur formation aux bonnes pratiques de gestion thermique, sont essentiels. Sans cette sensibilisation, les améliorations mises en place risquent de ne pas atteindre leur plein potentiel.

 

En matière de confort d’été, il n’existe pas de solution « miracle ». Dans le neuf et en rénovation, il convient d’adopter une approche systémique, c’est-à-dire de combiner plusieurs solutions techniques et technologiques pour une meilleure efficacité. Car la plupart des techniques existantes ne pourront contrer les effets de l’augmentation des températures si elles sont utilisées seules, ou si on agit que sur un seul composant. 
Retrouvez toutes nos ressources en lien avec le thème : #Confort d'été,