L’humidité dans l’habitat est à l’origine de certaines pathologies, comme les remontées capillaires (mais également la condensation et les infiltrations).
Les remontées capillaires dépendent directement de l’humidité venant du sol et de la porosité des matériaux.
Contexte (porosité, matériaux, humidité etc.) et phénomènes en jeu
L’humidité environnante à l’habitat a des origines diverses : humidité phréatique, humidité des eaux de ruissellement, humidité des fuites des canalisations et évacuations d’eau, humidité de condensation. De fait, l’humidité présente dans le sol peut affecter le confort dans l’habitat par le biais des remontées capillaires.
Ces remontées capillaires prennent place à la base de la structure de l’habitat. Les murs porteurs de l’ensemble de l’habitat, en sous-sol ou soubassement de rez-de-chaussée, sont concernés :
Les murs avec des matériaux à structure capillaire fine vont donc absorber l’eau (sol, ruissellement, pluie etc.), mais aussi la vapeur d’eau condensée, c’est-à-dire dans sa phase liquide et l’évacuer par évaporation.
Les remontées capillaires et leur étendue sur les parois dépend de la porosité des matériaux en contact avec le sol : plus poreux et plus il contient de vide d’air, meilleure est sa résistance thermique. Mais à l’inverse, en présence d’humidité, il peut se charger de grandes quantités d’eau et augmenter sa conductivité thermique.
Application selon les types de matériaux
Figure 1 : Impact sur un mur porteur, signes visibles depuis l’extérieur (Source : Build Green)
Figure 2 : Dégradation des enduits par les remontées capillaires (Source : Cercle Promodul / INEF4)
Quelques données sur les matériaux
La capillarité permet d’apprécier 2 caractéristiques des matériaux :
- Leur rapidité à se gorger d’eau
- La quantité d’eau qu’ils peuvent absorber, lorsqu’exposés à des sources d’humidité.
Les maçonneries anciennes favorisent l’évaporation rapide de l’eau qui les imprègne, parce que leurs parements extérieurs et intérieurs sont nus ou revêtus d’enduits perméables (à la vapeur). Attention cependant, tout revêtement étanches sur ce type de mu bloquera l’évaporation et l’eau emprisonné s’élèvera dans la paroi par capillarité.
Le taux de saturation en eau indique en % la quantité d’eau qu’un matériau peu absorber jusqu’à ce que tous ces pores soient remplis. Par exemple, les briques ont un taux de saturation en eau compris entre 10 et 30% : le béton cellulaire entre 60 et 75% (toutefois, la structure capillaire est très développée dans la brique alors qu’elle est quasi inexistante dans le béton cellulaire).
La brique « aspire » l’eau beaucoup plus que le béton cellulaire. Ce dernier aura un taux de saturation de 75%, absorbant l’eau lentement, mais pendant très longtemps. Dans ce cas, c’est le temps de séchage qui sera long.
Traitements des remontées capillaires
Que faire si des remontées capillaire sont observables sur les parois ?
Quelle que soit l’étendue des remontées capillaires, faire réaliser un diagnostic complet par un professionnel sera nécessaire.
Néanmoins, quelques principes peuvent être pris en compte afin de les traiter. Il convient, avant tout, de bien garder en mémoire que l'apparition de remontées capillaires ne se produit que lorsque l’humidité cherche à s’élever dans l’air. Aussi, pour que cette évacuation d’humidité ne se traduise pas en remontées capillaires, il sera utile de limiter le recours aux revêtements étanches (qui retarde l’évaporation) de parois, mais aussi de sols extérieur à proximité des parois.