Base de connaissances

Qualité de l'air intérieur

Notre mode de vie fait que nous passons en moyenne 70 à 90 % de notre temps à l’intérieur d’un environnement clos, comme le bâtiment (école, bureau, logement...). En vivant dans cette environnement, nous y respirons et par conséquent la qualité de l’air intérieur influence notre bien-être et notre santé.

Ventilation

De manière générale, professionnels et occupants sont concernés par la bonne qualité de l’air intérieur. Le seul fait d’ouvrir ses fenêtres pour aérer, même s’il reste un geste important, n’est plus suffisant en soit dans des bâtiments neufs et rénovés thermiquement, sans compter qu’il peut s’avérer très compliqué de le faire dans des milieux urbains fortement pollués et proches d’infrastructures générant des nuisances sonores.

 

La qualité de l’air intérieur nécessite la mise en place de systèmes favorisant le renouvellement d’air et la filtration de l’air entrant (dans un nombre de cas de plus en plus important) ; la seule aération par ouverture des fenêtres ayant aujourd’hui atteint ses limites dans un très grand nombre de cas. En revanche, le « tirage naturel » couplé à des systèmes de ventilation peut aussi s’avérer très performant et contribuer à améliorer le confort été.

 

Ventilation Simple Flux (autoréglable) 

Le débit de l'extraction de l'air ainsi que le débit de l'air neuf distribué est assuré de façon automatique, quelles que soient les conditions atmosphériques et climatiques extérieures et quel que soit le nombre d'occupants de la pièce. Le débit est constant et autorégulé et il est possible de passer en seconde vitesse par commutateur pour une vitesse plus rapide en particulier pour augmenter temporairement le débit d’air extrait de la cuisine.

Source : ADEME « Rénovation / Construction, La ventilation : indispensable pour un logement confortable et sain », Edition septembre 2018.

 

  • Comment la reconnaitre ?

Ventilation Simple Flux (hygroréglable)

Les modules d’entrée d’air des pièces principales et les bouches d'extraction d'air situées dans les pièces de services (souvent appelées pièces humides : cuisine, salle de bains, WC) sont équipés de capteurs d'humidité, permettant ainsi de réguler le débit d'air entrant et sortant en fonction du taux d'humidité (et donc pour les pièces principales d’occupation) de la pièce. Ce système permet de maintenir les débits d'air nécessaires à une hygiène et un confort de vie optimums. Quel que soit le nombre d'occupants dans les différentes pièces, le taux d'humidité ajustera le bon débit d'air entrant et sortant. Au-delà de l'aspect qualité de l'air et confort de vie, ce système permet d'ajuster la ventilation aux besoins pour réaliser des économies d'énergie. 

 

 

  • Comment la reconnaitre ?

 

Ventilation Double-flux

Comme son nom l'indique, ce système inclut deux circuits. Ce système permet de récupérer l'énergie, sous forme de chaleur, de l'air sortant et permet grâce à un système d'échange de réchauffer l'air entrant.

Dans ce cas, l'air vicié est extrait des pièces de services et l'air neuf (après avoir récupéré l'énergie de l'air vicié) est insufflé dans les pièces principales. Cet échange de chaleur permet un gain énergétique. Il faut prévoir toutefois les systèmes de conduits (extraction, insufflation), d'échangeur intégré ou non au caisson d'extraction et le positionnement du caisson. La consommation électrique du ou des ventilateurs peut être supérieure à une VMC simple flux.

 

  • Comment la reconnaitre ?

 

Ventilation par insufflation 

Les systèmes de VMC « par insufflation » utilisent un moteur qui injecte de l’air neuf par un réseau de conduit jusqu’à un ou plusieurs point(s) de diffusion. La surpression alors créée à l’intérieur du bâtiment induit une sortie d’air par des conduits, grilles, mais aussi par les fuites d’étanchéité résiduelles dans l’enveloppe du bâtiment. Les sorties d'air sont aménagées et dimensionnées de telle façon que tous les locaux (avec ou sans pollution spécifique) soient soumis à un renouvellement d'air satisfaisant. Avant son insufflation dans les locaux, l’air peut être conditionné (chauffage, rafraichissement, filtration, humidification, déshumidification).


Source : Ventilairsec

 

  • Comment la reconnaitre ?

 

 

La ventilation mécanique contrôlée (VMC) et la ventilation naturelle équipent près de 70% des logements à elles deux. La ventilation naturelle équipe des logements anciens et/ou réhabilités. En effet, depuis 1990 la ventilation naturelle a quasiment disparu des constructions neuves de logements.

 


 

Bien que la question de la qualité de l’air intérieur soit primordiale, les premières réglementations en France n’apparaissent qu’autour des années 60.

 

>> Pour en savoir plus sur l’évolution de la réglementation concernant l’aération des logements dans le neuf : consultez notre article dédié 

Concernant la rénovation des bâtiments, les réglementations thermiques appliquées aux bâtiments existants n’intègrent pas d’exigences en lien avec l’aération des logements permettant un contrôle des débits d’air. Dans bien des cas, la question de l’aération et de la ventilation n’est pas évoquée quand bien même les travaux de rénovation énergétique envisagés pourraient conduire à rendre le bâtiment plus étanche et plus isolé.

 

Une bonne qualité de l’air intérieur passe par une bonne ventilation assurant un renouvellement efficace et correctement réparti de l’air. Lorsque la ventilation et l’aération des logements n’est pas suffisamment prise en compte, cela peut faire apparaitre des désordres ayant un effet négatif sur le confort et sur la santé : humidité, condensation, développements fongiques etc.
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